A vos urnes !
Samedi prochain ont lieu les élections fédérales Australiennes. Les candidats issus des 2 principaux partis sont : Julia Gillard pour les travaillistes et Tony Abbott pour les libéraux.
Julia Gillard, c’est la première ministre actuelle, qui, rappelez vous, avait poussé son petit copain Kevin Rudd du siège de premier ministre pour prendre sa place il y a quelques semaines. A cette époque, elle avait annoncé qu’elle organiserait une élection formelle sous peu, afin d’être vraiment choisie par les électeurs. Quant à Tony Abbott, c’est le leader de l’Opposition.
En fait, les électeurs ne votent pas directement pour leur premier ministre, mais pour les membres de la Chambre des Représentants et le Senat, ce sont les 2 chambres qui composent le Parlement. Il y a un certain nombre de parlementaires par Etat. Les parlementaires désignent ensuite le premier ministre – c'est-à-dire le leader du parti majoritaire. Ce n’est pas comme en France, les électeurs ne désignent pas une personne ou un parti, sur leur bulletin de vote ils doivent classer les différents candidats par ordre de préférence (de 1 a 8 par exemple). S’ils oublient de mettre un numéro, le vote ne compte pas.
Le vote en Australie est obligatoire, du coup tout est fait pour faciliter les choses : on peut voter dans n’importe quel bureau de vote dans son Etat et dans certains bureaux seulement si on se trouve dans un autre Etat. Si on ne peut pas voter le jour J, on peut aussi voter en avance, dans un bureau de vote ou par courrier.
En ce moment, on n’entend parler que de ca dans les journaux, et c’est bien normal, mais il y a aussi des pubs à la télé et a la radio (autorisés jusqu'au mercredi soir avant l’élection). Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ne font pas dans la dentelle ! Une des principales stratégies est de casser du sucre sur le dos de l’adversaire : « Le gouvernement travailliste dépense trop d’argent, votez libéral », « Tony Abbott veut remettre en place tel ou tel programme, ne lui faites pas confiance » etc. Mêmes les lobbys importants s’y mettent ! Par exemple, l’un des enjeux de campagne est la taxe sur les super profits des industries minières. Ni une ni deux, le lobby des industries minières fait une pub a la tele « Vous croyez que ca ne va impacter que les mineurs ? Ils mentent, ne les croyez pas». Un autre débat porte sur la question des paquets de cigarette blancs, sans marque – hop, le lobby du tabac montre des buralistes qui vont perdre tous leurs revenus et affirment que « ca ne marchera pas, pourquoi essayer ? ». Les sondages sont serrés, et les journaux disent que les thèmes de campagne sont peu nombreux, qu’il est difficile pour les 2 candidats de se positionner vraiment différemment dans un contexte de crise économique, le tout sans mécontenter tout le monde.
